samedi 22 mai 2010

Saint-Pétersbourg, 14-16 Mai

J'ai mis un peu de temps à poster le récit de ces 3 jours en Russie, parce que mon appareil photo est bel et bien égaré on ne sait où, et j'ai donc du attendre de récupérer le photos. Je peux à présent vous parler de St-Pétersbourg, ville qui m'a enchantée, et qui m'a donné envie de découvrir encore plus la Russie.

Nous sommes parti, 8 étudiants et quelques autres, en groupe organisés par une agence de voyage (ce qui se révèlera intéressant au long du voyage), le Vendredi 14 Mai à 6h30 le matin en bus. Direction Narva, la ville-frontière entre l'Estonie et la Russe, que nous avons franchie en une heure. L'arrivée à St-Pétersbourg se fit aux alentours de 14h, pour visiter Tsarskoye Selo, le village des Tsars, un peu à l'écart de la grande agglomération. Le soleil est au rendez-vous, et la température presque étouffante après ce long hiver: 27 degrés! Dès le début, les bâtiments et leurs intérieurs tapent à l'oeil.



La guide nous explique tous les petits détails des murs, des cheminées, nous raconte la vie dans le palace au temps des Tsars. Après être passés par les jardins immenses, nous retournons au bus pour se diriger vers le centre, et l'hôtel où nous passerons les 2 nuits. En chemin, nous avons le droit à une visite guidée depuis le bus de certaines parties de la ville. Cela peut paraitre dommage de rester dans le bus, mais St-Pétersbourg est une ville immense, et il faudrait deux semaines pour la découvrir complètement à pas de marche. Il nous faudra presque 2h pour traverser la ville, en partie à cause des bouchons du soir.

Après avoir fait un break à l'hôtel, retour en centre-ville pour manger. On choisit un fast-food de Blinis, ce qui n'est pas gage de grande qualité, mais qui a le mérite d'être rapide, pas cher, et assez typique. Ensuite, tous fatigués par le voyage, nous rentrons à l'hôtel.

Le lendemain, la journée commence par une nouvelle visite guidée en bus, avec 2 arrets sur les bords de la Neva, principale rivière de St-Pétersbourg. La ville fut appelée "La Venise du Nord", je vous laisse constater pourquoi:




Ensuite, un stop pour acheter des souvenirs. La cité regorge de marchands ambulants, cependant, la guide connait une adresse où nous pouvons acheter de vraies Matriochkas, pour peu cher (220 roubles, soit un peu plus de 5 euros).


Nous descendons enfin du bus pour visiter la Forteresse de Pierre et Paul, une ile où le Tsar Pierre 1er (1672-1725), qui a fondé St-Pétersbourg, a construit une sorte de petit village, avec des palaces, une Eglise, des grandes avenues. L'ampleur de la Forteresse laisse pantois.


Pour l'anecdote, Pierre 1er a fait ériger sur le bord d'une des avenues une statue de lui assis sur un trône (moche, il faut le dire); la légende veut que toute femme qui s'assoirait sur ses genoux trouve l'épanouissement sexuel. D'après le guide, cet penchant lubrique correspond tout à fait au caractère du Tsar. Quel coquin, ce Pierre!

Après le déjeuner, un gros morceau nous attend: Le musée de l'Ermitage. C'est tout simplement l'un des musées les plus grands du monde. Le bâtiment en lui-même est une œuvre d'art; d'aucuns n'hésiteraient pas à se demander si l'imposant ne le dispute-t-il pas à la majesté. Il a été calculé que si l'on s'arrête une minute devant chaque objet exposé (ce qui certes inclut des milliers de pièces de monnaie), il faudrait 9 ans pour visiter tout le musée!

Nous n'avons que 2h, on ne visite que les pièces maitresses de l'exposition de peintures. Encore une fois, la présence d'un guide nous aide à comprendre les mille et un détails cachés dans les tableaux de Rembrandt, ou des disciples de De Vinci.


En sortant du Musée, certains vont faire un tour en bateau sur la Neva. Avec Florence et Klàra, deux potes qui sont du voyage, nous décidons d'aller visiter une Eglise orthodoxe en activité, puis de se poser dans un jardin pour boire une bière. Pour la première activité, coup de chance: nous arrivons en plein milieu d'une cérémonie. Les prêtres se promènent avec des bougies et un encensoir, tandis qu'un choeur fait résonner le bâtiment. Sensations garanties, que l'on soit athée ou croyant. Pour ce qui est de la bière... disons que les Russes sont meilleurs en vodka!

Avant de retourner à l'hôtel, nous nous baladons un peu, notamment dans un parc où l'on peut observer une curieuse statue: il s'agit de l'Impératrice et de ses amants. En Russie, il semble que les mêmes règles s'appliquaient aux Empereurs qu'ils soient hommes ou femmes. Soit dit en passant, la Russie n'est pas le dernier pays en ce qui concerne le féminisme. Cela fait un moment que les femmes peuvent accéder aux postes-clés du pays. L'aventurier italien Casanova (XVIIIe s.) écrivait: "On dirait qu'en Russie les sexes sont confondus. Les femmes dirigent, les femmes président des compagnies savantes, les femmes participent à l'administration et à la diplomatie. Il ne manque qu'une seule chose dans ce pays, un seul privilège pour ces beautés, celui d'être à la tête de l'armée."


Passage aussi devant La Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé (ouf!) au style très orthodoxe.


Le soir, nous regardons la Russie battre l'Allemagne en Hockey sur glace à la TV. Les commentateurs russes ressemblent à tout autre commentateur, c'est un métier bien international!


3e jour. Un programme toujours aussi chargé, que je vous résumerai assez vite. D'abord visite du Navire de guerre "Aurore" qui, par un coup de canon, signa le début de la Révolution bolchevique de 1917.


Ensuite, visite de la Cathédrale Saint-Isaac, 3e Cathédrale d'Europe en taille. Du toit, vue superbe sur la ville.


Pour finir, passage par une autre résidence des Tsars, près de la mer. Il parait que ça ressemble à Versailles. Encore une fois c'est grand, c'est beau, il y a de l'or partout. Les jeux d'eau sont légion, et il existe notamment une fontaine (toujours en activité) actionnée à distance, ce qui permet d'arroser les gens sans qu'ils s'en aperçoivent.



Nous prenons le bus à 17h, des images plein la tête. Arrivée à Tartu dans la nuit. J'ai essayé de résumer ce voyage comme j'ai pu, mais il est facile de se rendre compte que j'ai "omis" énormément de choses, sachant que je n'ai moi-même pas vu tout ce qu'il y avait à voir dans cette ville. Saint-Pétersbourg m'a fait une grande impression, et je ne vois que Paris pour rivaliser en beauté avec cette grande cité, fruit de l'héritage riche et titanesque des Tsars.

vendredi 7 mai 2010

Pause

Je suspens le blog jusqu'à ce que j'ai retrouvé mon appareil photo (ce qui m'arrange parce que je n'ai pas trop le temps pour écrire en ce moment) (enfin si je le retrouve pas du tout j'écrirai quand même, je pense) (au moins pour vous montrer St-Pétersbourg) (j'y vais dans 10 jours!) (youpi)

vendredi 30 avril 2010

Insolite Estonie Part.6

Au milieu des Journées Etudiantes de Tartu, et entre deux visites de grands frères, je prends une minute pour vous poster une petite photo, qui, comme d'habitude, révèle une merveille d'inventivité architecturale Estonienne. Cette semaine, j'ai nommé "la porte au milieu du mur qui mène sur un faux balcon."




PS: Il fait 19 degrés aujourd'hui à Tartu!

samedi 17 avril 2010

L'attrape-coeur

Je n'ai jamais compris cette pratique, que j'ai découverte ici dans les pays Baltes.


Des amoureux qui cadenassent leur relation sur les ponts... n'y a-t-il pas mieux comme symbole?

lundi 12 avril 2010

Flash actus

Qui dit chutes de neige exceptionnelles dit fonte des neiges exceptionnelle. La douzaine de degrés qu'il y a dans l'air à Tartu en ce moment fait des ravages sur la neige qui a complètement disparu des rues mais qui se retrouve dans le fleuve, provoquant la plus grandes crue depuis 50 ans! Heureusement, ce n'est encore pas assez pour menacer les bâtiments, même si des sacs de sable ont été posés à un endroit pour empêcher l'eau d'inonder les habitations alentours. Maintenant, le niveau redescend doucement. Et heureusement: l'eau est encore bien trop froide pour un bain forcé!

lundi 5 avril 2010

Vilnius, 25 - 28 Mars

Allez, trêve de blagues et autres poissonades d'avril. Avec un peu de retard, le compte rendu du Sommet Katchéwanesque Interbaltique, le G3 de Katchewan, le Grenelle de la musique Katchewanesque, bref... The Place to be. C'est donc tout naturellement que je dédie ce billet à Lionel, victime des chemins de fer suédois, qui ne put assister à ce Sommet qui fut donc très très amputé.

Donc tout d'abord quelques photos de Vilnius by night prises le soir de mon arrivée, lors d'une promenade nocturne.

Ici, la statue du Grand-Duc Gediminas, grand souverain du 14e siècle, un siècle avant que la Lituanie ne constitue le plus grand royaume d'Europe, s'étendant de la Mer Noire à la Mer Baltique. Ça a changé, la Lituanie...

L'intérieur richement décoré d'une Eglise de Vilnius. Les Lituaniens sont très catholiques, en grande partie du fait de leurs liens culturels et politiques avec la Pologne avant le 20e siècle.

Le lendemain, direction Europos Parkas, "le plus grand musée d'Art contemporain en plein air en Europe" clame la brochure. Effectivement, ce fut très contemporain. Exemple avec la photo suivante, où nous ne sommes non pas assis sur des bancs mais sur une œuvre d'art:
Autre exemple avec la bien nommée Structure buvante dans un bassin en forme de foie:


Bon, puisqu'il est facile de se gausser de l'art contemporain, il y avait quelques choses d'intéressantes dans ce parc. Déjà, le fait que ce soit un parc et qu'il est agréable de s'y balader sans savoir ce qu'on va trouver au détour du sentier. Une sculpture a attiré mon attention, d'autant qu'elle est dans le Guiness des Records comme la plus grande structure au monde à base de télés. C'est une critique de l'embrigadement médiatique sous l'URSS, car au milieu du labyrinthe de télés, une statue de Lénine git sur le sol. Intrigant. Ah, et puis pour l'anecdote, Europos Parkas a été déclaré Centre géographique de l'Europe par l'IGN. Oui, ça fait un peu réfléchir sur notre conception de l'Europe...

Le lendemain, direction le Château de Trakai, à une demi-heure en train de Vilnius. Je ne serai pas long sur ce monument car nous avons eu peu de temps pour le visiter, mais l'objectif était aussi de sortir faire un tour hors de Vilnius.

Trakai est en fait un château sur l'eau. Un peu. Il se situe sur une ile entourée par des lacs, dans une région qui en compte des centaines. Très bien reconstitué, il nous a permis d'en savoir un peu plus sur l'histoire lituanienne, et d'apercevoir un double arc-en-ciel.


Le soir, nous allâmes à Akropolis. S'il est vrai que les centres commerciaux sont des temples de la consommation, alors Akropolis doit être un sacré Dieu. Allées immenses à s'y perdre, magasins offrant tous les biens disponibles, foule permanente, tout là-bas y est gargantuesque. Il ne me semble pas avoir vu ça en France. J'avoue avoir été un peu mal à l'aise devant tant d'opulence. Bon après on est allés jouer au bowling et j'ai gagné donc ça allait mieux. :)


Au final, un très bon week-end, et si l'aspect Katchéwanesque de fut que peu présent (un peu de Youkou l'ailé quand même), les aspects voyages et amitié furent bien là. Donc comme le clame l'inscription lumineuse visible sur Fourvière aux alentours du 6 décembre, je conclurai par un sobre "Merci Marie!"

jeudi 1 avril 2010

Nouveau mois, nouveau départ

Ah chers amis, que je suis heureux de vous conter cette belle histoire qui m'est arrivée cette semaine! Si vous avez lu mes articles précédents, vous n'êtes pas sans savoir que je suivait un cours de Business communication. Mardi, à la fin du cours, la prof vient me parler. Elle sait que je suis Français, et elle est en lien par son cours avec de multiples entreprises à Tartu et en Estonie.

Or, il se trouve que l'une de ces entreprises cherche quelqu'un pour traduire de l'Anglais au Français des notices de logiciels informatiques. Très intéressé par l'annonce, qui fait miroiter un salaire de plusieurs milliers de couronnes, je prends contact avec l'entreprise basée à Tartu. Après un entretien dès hier, la flexibilité autorisée par le système économique Estonien me permet de décrocher ce poste pour dès la semaine prochaine! Bien sûr, je pourrai être licencié à tout moment sans préavis ni justification, mais dans la vie on ne peut pas tout avoir. Et puis "la vie est précaire, l'amour est précaire, alors pourquoi le travail ne le serait-il pas?" comme le dit cette grande militante féministe dont j'ai oublié le nom.

De plus, j'apprends dans l'entretien qu'il s'agira, en plus de simple traduction, de mettre en oeuvre un projet marketing à destination du marché français. Avec des primes à la clé correspondant aux parts de marché que nous gagneront grâce à ce plan. J'ai déjà commencé à regarder combien coûte une maison avec sauna, car il serait intéressant financièrement de rester en Estonie jusqu'à ce qu'on ait bouffé nos concurrents et qu'on ait établit notre clientèle de façon durable.

Ce travail à l'air très prenant, c'est pourquoi j'ai l'intention d'arrêter mes études après cet année. Je n'ai en réalité pas tant de regrets, je vais enfin pouvoir me consacrer à ma passion de la vente, loin de ce repère de gauchistes boboïsés que constitue Science-Po Lyon. Mais ne vous inquiétez pas, grâce à mon nouveau métier-passion, je pourrai sûrement revenir en France de temps en temps et vous ramener plein d'Ipads et d'écrans plats pour me faire pardonner de mon absence...

Je vous laisse avec une photo de la surprenante fonte des neiges, qui dans certains endroits a poussé des voitures à plusieurs mètres de hauteur!

samedi 20 mars 2010

Du coq à l'âne



A y est, c'est le printemps! Le soleil chaud, la neige qui fond, les oiseaux qui chantent, les fleurs qui poussent, les manches courtes, les pique-niques dans l'herbe, les baignades, la chaleur... hum, okay je m'enflamme un petit peu mais 5 degrés à Tartu ça fait quand même très plaisir! Je ne sais pas pourquoi je commence mes articles par le temps qu'il fait, rien de plus banal... mais c'est peut-être le feuilleton le plus suivi à Tartu parmi les étudiants internationaux. Vu que j'ai toujours pas de récit de voyage ou d'évènements particuliers à vous faire, aujourd'hui, un petit article pèle-mêle, en commençant par un beau coucher de soleil sur la rivière.


Aujourd'hui, on a fait un tour dans les magasins de seconde main. Je crois que je vais demander un bagage supplémentaire pour le retour. Car les vêtements sont tellement peu chers! J'en ai eu pour 5 euros pour... 3 T-shirts, 1 chemise, 1 maillot de sport. Et ce genre de magasins pullule dans toute la ville, on en a visité au moins une dizaine. Ils sont régulièrement réapprovisionnés, et je crois que ça va devenir une activité assez régulière maintenant. Certains ressemblent vraiment à des Cavernes d'Ali Baba, tellement plus chaleureuses qu'un H & M... Et on y trouve vraiment de tout!


Jeudi, 3 grands quotidiens Estoniens ont publié une page blanche en une du journal. Il protestaient contre une loi du gouvernement estonien visant à contrôler les sources des journalistes, sous prétexte d'une responsabilisation du journaliste, qui "ne peut pas publier n'importe quoi" comme l'a dit le ministre de la Justice. Il était inscrit au bas de la une "voici à quoi ressembleront les journaux si cette loi est adoptée." Il est curieux de constater que les mêmes logiques politiques s'appliquent partout. Montesquieu avait raison: le pouvoir aime le pouvoir, tendance perpétuelle de vouloir contrôler (dans tous les sens du terme) pour mieux régner...

Pour finir avec des choses plus légères (parce que oulala, ce blog commence à devenir une tribune politique, et on est pas là pour se prendre un flux de logorrhées gauchistes dans les yeux, mince!), je vais jeudi à Vlinius retrouver la moitié des Katchewans pour un week-end sobrement intitulé "Sommet international Baltique Katchewanesque." Je vous ferai un compte-rendu la semaine prochaine, puisque la dernière fois que j'étais descendu à Vilnius, je n'avais pas tellement visité la ville. Je vais aussi commencer à préparer le très attendu voyage en Russie, pour mai ou juin (il faut s'y prendre à l'avance pour les visas). Dans les cartons, aussi un projet de créer un petit groupe de musique avec d'autres étudiants internationaux pour ne pas perdre la main en batterie!

Je vous laisse en vous disant de ne pas vous inquiéter pour moi, un justicier en forme de Batman veille sur Tartu ces temps-ci. Quand la nuit tombe et que les nuages forment des ponts entre les bâtiments, on peut apercevoir sa silhouette du côté de la Rue de Narva...

mardi 2 mars 2010

La fin de l'hiver?

Le temps change, mes amis, le temps change. Et c'est pas beau à voir. Il fait quelques degrés au-dessus de zéro en ce moment (quoiqu'avec la chtite tempête de neige d'aujourd'hui, on a du redescendre un peu), ce qui veut dire que la neige fond. Les tas de 2 mètres de haut, comme les 10 centimètres des trottoirs. Ce qui signifie que n'importe quel trajet à pied (c'est-à-dire n'importe quel trajet tout court) se fait dans une sorte de boue neigeuse dissimulant parfois des flaques de 20 centimètres de profondeur. Ben oui, l'Estonie c'est le Plat pays du Nord, mais ils ont quand même réussi à construire des routes pas droites, à mettre des trous un peu partout, et à oublier le système d'évacuation des eaux. Je leur tire mon château.

Je n'ai pas trop de nouvelles photos, alors cet article sera ponctué de clichés de Tartu sans qu'il y ait forcément rapport avec le texte. Merci de votre compréhension.

Sinon on peut se demander, depuis mi-février, quoi de neuf, ou pour le dire comme les Américains dans un expression que je trouve assez moche, what's up dude? Ben pas grand chose. Et vu que je n'ai pas envie d'alimenter ce fil d'activités en racontant ce que j'ai mangé ce midi (devriez quand même essayer le chou estonien avec de la viande hachée ça passe nickel), mais que j'ai quand même envie de vous raconter des trucs, je vais vous parler de mes cours.

Vue depuis le point culminant des Etats Baltes, la pile de neige de Raekoja plats, aménagée en parc pour enfants.

Ce semestre, beaucoup moins de cours sur les Etats Baltes, toujours du Russe, et plus de communication. Dont un cours qui me fait rever chaque mardi entre 10h et 14h. Certes, je l'ai un peu cherché, un cours qui s'intitule Business communication, ça sent le marketing à plein nez. Mais sur le syllabus, ça avait pas l'air si orienté que ça... En tous cas, je me suis retrouvé ce mardi à devoir faire un plan pour vendre Tartu à des touristes potentiels, et à présenter ça à Monsieur Zhang. Monsieur Zhang, c'est un prof chinois qui nous fait pas tous les cours, et qui est spécialiste de marketing, puisque lui-même a 2 entreprises, dont une qui à l'air assez grosse... tout du moins assez grosse pour lui valoir une invitation aux conseils de la mairie. Monsieur Zhang est toujours propre sur lui... en fait il n'y a pas un cheveux qui dépasse de sa tete gélifiée-liftée-peignée-bien rasée. Et il aime bien sourire et faire des blagues... il a appris à vendre. Et puis son Colgate Triple blancheur Active Pro Plus aux désoxidifiants triple face, il l'a pas acheté dans le vent, tout de même. A part ça, ce cours ne sert à rien. Il est même remplis d'aberrations, de simplifications et d'idéologie, mais il a l'avantage de ne durer que 10 semaines...

Les Estoniens sont fiers du jour de leur indépendance. Le 24 février, ils mettent des drapeaux à toutes les fenêtres, et même 6 devant la mairie.

Sinon un cours de Culture Estonienne qui consiste à regarder des films, et à visiter des musées, dont le fameux musée de la bière. Réjouissant! Un cours intéressant sur la transition post-soviétique en Europe de l'Est, un assez insignifiant sur les médias dans les Pays Baltes, et un cours génial sur les Théories de la culture et de la communication. Très théorique, très critique, très bien présenté, bref, j'adore. Sinon toujours du russe et comme il y a plein de Russes dans le dortoir, on joint l'utile à l'agréable. Voilà, 12h par semaine, pas de quoi se faire une crampe au cerveau, mais, contrairement à la France, pas mal de pages d'articles à lire pour les cours.
Je vois que son nouveau manteau sied fort bien à Monsieur.

Voilà, ceci dit, je me demande ce que je vais bien vous raconter la prochaine fois, car les projets de voyage ne se bousculent pas au portillon. Faut dire que c'est pas trop la saison...

La piscine municipale de Tartu vous permet de profiter du grand air, ainsi que d'un ensoleillement régulier. Non, vous voulez toujours pas venir?

samedi 20 février 2010

Les sports d'hiver 2

Il y a 2 heures. Quelques kilomètres au Nord de Raatuse, périphérie de Tartu. Neige en rafales, moins 15 degrés à l'ombre (en même temps y'a pas de soleil). C'est ski de fond. Piste à moitié damée. 1 heure d'efforts, on commence doucement. Après 3,5 kilomètres, les cils collés par la glace, épuisé. Du ski. Pourquoi aujourd'hui?

A l'heure où je vous écris. Chambre 314. 22 degrés. Il fait nuit. Un bon chocolat, et quelques épisodes de Kaamelott. Claqué. Mais qu'est-ce que c'était bon!

dimanche 14 février 2010

Les sports d'hiver

Je vous glisse un petit mot entre une après-midi de luge et un repas de nouvel an chinois, car ce week-end, j'étais au ski. De piste. Je me suis d'abord demandé comment il pouvait y avoir des pistes de ski alpin en Estonie, un pays où le point culminant se situe à 314 mètres. Mais si, ils ont trouvé une grosse colline, et ils ont mis 4 téléskis, 6 pistes, et le tour fut joué. Bienvenue à Kuutsemäe!

On y a passé 3h, et franchement, si ce n'est pas la station du siècle, j'ai quand même été agréablement surpris. La neige était bonne, le lieu était bien aménagé pour tous les niveaux, avec des bosses, et meme un piste noire ou les plus aguerris tapaient des 360s. Ci-dessous, vue d'une des 2 pistes rouges depuis en haut. Oui, c'est pas bien long, mais c'est une colline, pas le Mont-Blanc.
Ah oui, parmi les originalités de la station:
- éclairage de nuit, pratique pour skier jusqu'à 19h
- musique de variété internationale moisie diffusée partout, mais ça ne me surprend pas, car c'est ce qu'on entend partout en Estonie
- téléskis 2 places, j'avais jamais vu ça, c'est sympa ça permet de taper la discute avec le voisin pendant la montée



Après le ski, nous sommes allés passer la nuit dans une auberge de jeunesse, avec sauna et tout et tout (ces derniers mots incluent un jacuzi en extérieur, je trouve ça complètement débile, mais ça plait, que voulez-vous). Et le lendemain, on s'est rendu à un évènement que je qualifierait de complètement délirant. Imaginez: un lac gelé ou des centaines de personnes se pressent, creusent des trous dans la glace, et attendent toute la journée dans l'espoir de capturer un poisson dont on ne sait même pas s'il est encore vivant, ou s'il s'est fait manger par un plus gros poisson, ou que sais-je encore. En toile de fond, vu qu'attendre c'est pas marrant et qu'il faut bien se réchauffer: de la musique jacky à plein tubes, des concours de bonshommes de neige, des déguisements improbables (voir ci-dessous) et bien sur des bouteilles de vodka de partout.


Alors, me direz-vous (ou pas, peut-être que cette histoire de poisson vous passe quelques kilomètres au-dessus, ce que je peux comprendre), pourquoi ces gens passent-ils une journée entière à attendre un hypothétique sauveur écaillé? Eh bien il parait (moi ça me semble un peu gros, mais la folie des grandeurs n'a pas de limites) que celui qui attrape le poisson recevra 2 kilos d'or. Rien que ça. La culture estonienne, quand on est pas habitué, ça impressionne.


PS: j'essaie une nouvelle technique de floutage des visages, dite "technique de la foreuse à glace inopinée." Pas sur que ça marche à chaque fois...

vendredi 5 février 2010

Tartu 2; le retour de la vengeance masquée

Cela n'aura pas échappé aux observateurs attentifs: cela fait bientôt 7 semaines que je n'ai rien écrit sur ce blog. La faute aux vacances Erasmus, un mois et demi pour reprendre pied mais pas racine en France, et en profiter pour voyager un peu (dès que je peux, un petit récit de mon escapade roumaine).

Donc voilà, cette semaine c'est le retour, avec un emploi du temps qui s'annonçait au départ assez basique, et que l'on pourrait résumer sous la formule "rien de prévu." En réalité, moultes choses ont égayé mes journées depuis lundi, à commencer par une arrivée un petit peu ratée en terre Baltique. Petit compte-rendu.

Les Pays Baltes, le froid, le Nord, la neige, sont souvent des notions que l'on place cote à cote, a fortiori (ou a posteriori, c'est selon) d'autant plus en période hivernale. J'ai eu la joie de gouter à la réalité de ces liens dès lundi. J'avais en effet pris le risque d'acheter mon billet de bus 40 minutes après l'atterrissage de l'avion à Riga (pas le choix, un bus Riga - Tartu par jour "seulement"). Pif paf pouf, comme de par hasard, je tombe sur une petite tempête de neige, ce qui donne sous forme un peu mathématique:
Neige en rafale et en grande quantité => Fermeture de l'Aéroport de Riga pour déneiger => Retard de l'avion d'une bonne heure => Ratage de bus => Auberge de jeunesse à Riga => Une journée entière à passer seul à Riga (car, si vous avez suivi, il n'y a qu'un bus par jour).

Or, que peut-on faire quand on a plusieurs heures devant soi, et une ville à disposition? Prendre des photos pardi! Ayant laissé mon sac de 19,99 kgs à la consigne de la gare de bus, me voilà parti pour une après-midi de marche à Riga à la recherche de jolies choses à immortaliser, dans un cadre forcément très enneigé. Par exemple:

Même les drapeaux ont pris un coup de froid...


Dans les parcs, mieux vaut de pas s'écarter des chemins...


Certaines rues ne sont même pas déneigées, et des voitures sont coincées à patiner dans de nombreuses autres...


... mais le monument de l'indépendance semble être une priorité.


Pfiouu, assez marché, je m'assiérais bien un moment. Mais... tiens, où sont donc passés les bancs?


Riga, ville aux milles clochers. C'est simple: il y a des églises partout! Curieux pour un peuple aussi peu religieux!


Enfin, spéciale dédicace à Lonlons: j'ai retrouvé le nom du chef-d'œuvre! (cliquer sur la photo pour aggrandir)


Voilà, maintenant j'ai retrouvé Tartu, sous le thème "pareil en différent". Il ne reste en effet que 35 des 280 étudiants internationaux du premier semestre, auxquels il faut ajouter une centaine de nouveaux. Parait qu'il y a plein d'italiens. On va vite voir, les soirées et autres évènements risquent de se bousculer au portillon dans les jours qui viennent! Eh oui, faut bien les "intégrer" ces petits nouveaux!