samedi 22 mai 2010

Saint-Pétersbourg, 14-16 Mai

J'ai mis un peu de temps à poster le récit de ces 3 jours en Russie, parce que mon appareil photo est bel et bien égaré on ne sait où, et j'ai donc du attendre de récupérer le photos. Je peux à présent vous parler de St-Pétersbourg, ville qui m'a enchantée, et qui m'a donné envie de découvrir encore plus la Russie.

Nous sommes parti, 8 étudiants et quelques autres, en groupe organisés par une agence de voyage (ce qui se révèlera intéressant au long du voyage), le Vendredi 14 Mai à 6h30 le matin en bus. Direction Narva, la ville-frontière entre l'Estonie et la Russe, que nous avons franchie en une heure. L'arrivée à St-Pétersbourg se fit aux alentours de 14h, pour visiter Tsarskoye Selo, le village des Tsars, un peu à l'écart de la grande agglomération. Le soleil est au rendez-vous, et la température presque étouffante après ce long hiver: 27 degrés! Dès le début, les bâtiments et leurs intérieurs tapent à l'oeil.



La guide nous explique tous les petits détails des murs, des cheminées, nous raconte la vie dans le palace au temps des Tsars. Après être passés par les jardins immenses, nous retournons au bus pour se diriger vers le centre, et l'hôtel où nous passerons les 2 nuits. En chemin, nous avons le droit à une visite guidée depuis le bus de certaines parties de la ville. Cela peut paraitre dommage de rester dans le bus, mais St-Pétersbourg est une ville immense, et il faudrait deux semaines pour la découvrir complètement à pas de marche. Il nous faudra presque 2h pour traverser la ville, en partie à cause des bouchons du soir.

Après avoir fait un break à l'hôtel, retour en centre-ville pour manger. On choisit un fast-food de Blinis, ce qui n'est pas gage de grande qualité, mais qui a le mérite d'être rapide, pas cher, et assez typique. Ensuite, tous fatigués par le voyage, nous rentrons à l'hôtel.

Le lendemain, la journée commence par une nouvelle visite guidée en bus, avec 2 arrets sur les bords de la Neva, principale rivière de St-Pétersbourg. La ville fut appelée "La Venise du Nord", je vous laisse constater pourquoi:




Ensuite, un stop pour acheter des souvenirs. La cité regorge de marchands ambulants, cependant, la guide connait une adresse où nous pouvons acheter de vraies Matriochkas, pour peu cher (220 roubles, soit un peu plus de 5 euros).


Nous descendons enfin du bus pour visiter la Forteresse de Pierre et Paul, une ile où le Tsar Pierre 1er (1672-1725), qui a fondé St-Pétersbourg, a construit une sorte de petit village, avec des palaces, une Eglise, des grandes avenues. L'ampleur de la Forteresse laisse pantois.


Pour l'anecdote, Pierre 1er a fait ériger sur le bord d'une des avenues une statue de lui assis sur un trône (moche, il faut le dire); la légende veut que toute femme qui s'assoirait sur ses genoux trouve l'épanouissement sexuel. D'après le guide, cet penchant lubrique correspond tout à fait au caractère du Tsar. Quel coquin, ce Pierre!

Après le déjeuner, un gros morceau nous attend: Le musée de l'Ermitage. C'est tout simplement l'un des musées les plus grands du monde. Le bâtiment en lui-même est une œuvre d'art; d'aucuns n'hésiteraient pas à se demander si l'imposant ne le dispute-t-il pas à la majesté. Il a été calculé que si l'on s'arrête une minute devant chaque objet exposé (ce qui certes inclut des milliers de pièces de monnaie), il faudrait 9 ans pour visiter tout le musée!

Nous n'avons que 2h, on ne visite que les pièces maitresses de l'exposition de peintures. Encore une fois, la présence d'un guide nous aide à comprendre les mille et un détails cachés dans les tableaux de Rembrandt, ou des disciples de De Vinci.


En sortant du Musée, certains vont faire un tour en bateau sur la Neva. Avec Florence et Klàra, deux potes qui sont du voyage, nous décidons d'aller visiter une Eglise orthodoxe en activité, puis de se poser dans un jardin pour boire une bière. Pour la première activité, coup de chance: nous arrivons en plein milieu d'une cérémonie. Les prêtres se promènent avec des bougies et un encensoir, tandis qu'un choeur fait résonner le bâtiment. Sensations garanties, que l'on soit athée ou croyant. Pour ce qui est de la bière... disons que les Russes sont meilleurs en vodka!

Avant de retourner à l'hôtel, nous nous baladons un peu, notamment dans un parc où l'on peut observer une curieuse statue: il s'agit de l'Impératrice et de ses amants. En Russie, il semble que les mêmes règles s'appliquaient aux Empereurs qu'ils soient hommes ou femmes. Soit dit en passant, la Russie n'est pas le dernier pays en ce qui concerne le féminisme. Cela fait un moment que les femmes peuvent accéder aux postes-clés du pays. L'aventurier italien Casanova (XVIIIe s.) écrivait: "On dirait qu'en Russie les sexes sont confondus. Les femmes dirigent, les femmes président des compagnies savantes, les femmes participent à l'administration et à la diplomatie. Il ne manque qu'une seule chose dans ce pays, un seul privilège pour ces beautés, celui d'être à la tête de l'armée."


Passage aussi devant La Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé (ouf!) au style très orthodoxe.


Le soir, nous regardons la Russie battre l'Allemagne en Hockey sur glace à la TV. Les commentateurs russes ressemblent à tout autre commentateur, c'est un métier bien international!


3e jour. Un programme toujours aussi chargé, que je vous résumerai assez vite. D'abord visite du Navire de guerre "Aurore" qui, par un coup de canon, signa le début de la Révolution bolchevique de 1917.


Ensuite, visite de la Cathédrale Saint-Isaac, 3e Cathédrale d'Europe en taille. Du toit, vue superbe sur la ville.


Pour finir, passage par une autre résidence des Tsars, près de la mer. Il parait que ça ressemble à Versailles. Encore une fois c'est grand, c'est beau, il y a de l'or partout. Les jeux d'eau sont légion, et il existe notamment une fontaine (toujours en activité) actionnée à distance, ce qui permet d'arroser les gens sans qu'ils s'en aperçoivent.



Nous prenons le bus à 17h, des images plein la tête. Arrivée à Tartu dans la nuit. J'ai essayé de résumer ce voyage comme j'ai pu, mais il est facile de se rendre compte que j'ai "omis" énormément de choses, sachant que je n'ai moi-même pas vu tout ce qu'il y avait à voir dans cette ville. Saint-Pétersbourg m'a fait une grande impression, et je ne vois que Paris pour rivaliser en beauté avec cette grande cité, fruit de l'héritage riche et titanesque des Tsars.

1 commentaire:

  1. Superbe reportage !
    ça donne envie, ça a l'air en tout point magnifique (voir imposant, si tant est que le majestueux... ;) - ça fait plaisir de voir que t'as gardé ta science des références !

    Bon courage pour la fin de l'année !

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