samedi 20 février 2010

Les sports d'hiver 2

Il y a 2 heures. Quelques kilomètres au Nord de Raatuse, périphérie de Tartu. Neige en rafales, moins 15 degrés à l'ombre (en même temps y'a pas de soleil). C'est ski de fond. Piste à moitié damée. 1 heure d'efforts, on commence doucement. Après 3,5 kilomètres, les cils collés par la glace, épuisé. Du ski. Pourquoi aujourd'hui?

A l'heure où je vous écris. Chambre 314. 22 degrés. Il fait nuit. Un bon chocolat, et quelques épisodes de Kaamelott. Claqué. Mais qu'est-ce que c'était bon!

dimanche 14 février 2010

Les sports d'hiver

Je vous glisse un petit mot entre une après-midi de luge et un repas de nouvel an chinois, car ce week-end, j'étais au ski. De piste. Je me suis d'abord demandé comment il pouvait y avoir des pistes de ski alpin en Estonie, un pays où le point culminant se situe à 314 mètres. Mais si, ils ont trouvé une grosse colline, et ils ont mis 4 téléskis, 6 pistes, et le tour fut joué. Bienvenue à Kuutsemäe!

On y a passé 3h, et franchement, si ce n'est pas la station du siècle, j'ai quand même été agréablement surpris. La neige était bonne, le lieu était bien aménagé pour tous les niveaux, avec des bosses, et meme un piste noire ou les plus aguerris tapaient des 360s. Ci-dessous, vue d'une des 2 pistes rouges depuis en haut. Oui, c'est pas bien long, mais c'est une colline, pas le Mont-Blanc.
Ah oui, parmi les originalités de la station:
- éclairage de nuit, pratique pour skier jusqu'à 19h
- musique de variété internationale moisie diffusée partout, mais ça ne me surprend pas, car c'est ce qu'on entend partout en Estonie
- téléskis 2 places, j'avais jamais vu ça, c'est sympa ça permet de taper la discute avec le voisin pendant la montée



Après le ski, nous sommes allés passer la nuit dans une auberge de jeunesse, avec sauna et tout et tout (ces derniers mots incluent un jacuzi en extérieur, je trouve ça complètement débile, mais ça plait, que voulez-vous). Et le lendemain, on s'est rendu à un évènement que je qualifierait de complètement délirant. Imaginez: un lac gelé ou des centaines de personnes se pressent, creusent des trous dans la glace, et attendent toute la journée dans l'espoir de capturer un poisson dont on ne sait même pas s'il est encore vivant, ou s'il s'est fait manger par un plus gros poisson, ou que sais-je encore. En toile de fond, vu qu'attendre c'est pas marrant et qu'il faut bien se réchauffer: de la musique jacky à plein tubes, des concours de bonshommes de neige, des déguisements improbables (voir ci-dessous) et bien sur des bouteilles de vodka de partout.


Alors, me direz-vous (ou pas, peut-être que cette histoire de poisson vous passe quelques kilomètres au-dessus, ce que je peux comprendre), pourquoi ces gens passent-ils une journée entière à attendre un hypothétique sauveur écaillé? Eh bien il parait (moi ça me semble un peu gros, mais la folie des grandeurs n'a pas de limites) que celui qui attrape le poisson recevra 2 kilos d'or. Rien que ça. La culture estonienne, quand on est pas habitué, ça impressionne.


PS: j'essaie une nouvelle technique de floutage des visages, dite "technique de la foreuse à glace inopinée." Pas sur que ça marche à chaque fois...

vendredi 5 février 2010

Tartu 2; le retour de la vengeance masquée

Cela n'aura pas échappé aux observateurs attentifs: cela fait bientôt 7 semaines que je n'ai rien écrit sur ce blog. La faute aux vacances Erasmus, un mois et demi pour reprendre pied mais pas racine en France, et en profiter pour voyager un peu (dès que je peux, un petit récit de mon escapade roumaine).

Donc voilà, cette semaine c'est le retour, avec un emploi du temps qui s'annonçait au départ assez basique, et que l'on pourrait résumer sous la formule "rien de prévu." En réalité, moultes choses ont égayé mes journées depuis lundi, à commencer par une arrivée un petit peu ratée en terre Baltique. Petit compte-rendu.

Les Pays Baltes, le froid, le Nord, la neige, sont souvent des notions que l'on place cote à cote, a fortiori (ou a posteriori, c'est selon) d'autant plus en période hivernale. J'ai eu la joie de gouter à la réalité de ces liens dès lundi. J'avais en effet pris le risque d'acheter mon billet de bus 40 minutes après l'atterrissage de l'avion à Riga (pas le choix, un bus Riga - Tartu par jour "seulement"). Pif paf pouf, comme de par hasard, je tombe sur une petite tempête de neige, ce qui donne sous forme un peu mathématique:
Neige en rafale et en grande quantité => Fermeture de l'Aéroport de Riga pour déneiger => Retard de l'avion d'une bonne heure => Ratage de bus => Auberge de jeunesse à Riga => Une journée entière à passer seul à Riga (car, si vous avez suivi, il n'y a qu'un bus par jour).

Or, que peut-on faire quand on a plusieurs heures devant soi, et une ville à disposition? Prendre des photos pardi! Ayant laissé mon sac de 19,99 kgs à la consigne de la gare de bus, me voilà parti pour une après-midi de marche à Riga à la recherche de jolies choses à immortaliser, dans un cadre forcément très enneigé. Par exemple:

Même les drapeaux ont pris un coup de froid...


Dans les parcs, mieux vaut de pas s'écarter des chemins...


Certaines rues ne sont même pas déneigées, et des voitures sont coincées à patiner dans de nombreuses autres...


... mais le monument de l'indépendance semble être une priorité.


Pfiouu, assez marché, je m'assiérais bien un moment. Mais... tiens, où sont donc passés les bancs?


Riga, ville aux milles clochers. C'est simple: il y a des églises partout! Curieux pour un peuple aussi peu religieux!


Enfin, spéciale dédicace à Lonlons: j'ai retrouvé le nom du chef-d'œuvre! (cliquer sur la photo pour aggrandir)


Voilà, maintenant j'ai retrouvé Tartu, sous le thème "pareil en différent". Il ne reste en effet que 35 des 280 étudiants internationaux du premier semestre, auxquels il faut ajouter une centaine de nouveaux. Parait qu'il y a plein d'italiens. On va vite voir, les soirées et autres évènements risquent de se bousculer au portillon dans les jours qui viennent! Eh oui, faut bien les "intégrer" ces petits nouveaux!