Rien de particulier à raconter sur le week-end à Tallinn, on a beaucoup trainé dans la ville, les bars, l'auberge de jeunesse. Par contre, j'aimerais vous parler de la visite du musée de l'occupation, consacré à la domination allemande, puis soviétique, entre 1941 et 1992, parce que même si ça peut avoir l'air barbant, ça révèle quelque chose d'intéressant à propos de l'Estonie, et, je pense, des pays post-communistes en général. Dans le musée, beaucoup d'objets d'époque, et des documentaires sur les différentes périodes historiques, de la 2e Guerre Mondiale à la nouvelle indépendance. Et une nouvelle fois, de constater que l'histoire n'est décidément pas quelque chose de neutre. Pourtant, pour un musée, on aurait pu s'attendre à une volonté d'objectivité.
Récapitulons. Les nazis ont libéré les Pays Baltes de l'oppression soviétique. Mais les soviétiques sont revenus, et ces idiots ont tout fait de travers. Ils ont menti effrontément, dépossedé les gens de leurs richesses, ont appauvri le pays, ont contrôlé tout le pays sans laisser la moindre marge de liberté aux habitants, ont colonisé les régions les plus reculées, ont persécuté la population, alors que bon sang, les Estoniens, c'était la démocratie à l'état pur, la prospérité, et un peuple sympathique, pacifiste, même qu'ils ont fait la révolution en chantant,
Je ne critique pas tant la diabolisation de la Russie (quel pays ne s'est pas vengé au moins symboliquement de son précédent occupant) que l'absence de volonté de comprendre l'idéologie soviétique, les motivations qui les ont poussés à agir de telle ou telle façon, les circonstances historiques, bref, ce qui aurait constitué un véritable travail historique et non politique. Il s'agit d'un simple rejet en bloc de l'influence Russe sur l'Estonie, et à ce titre, je comprends qu'il soit difficile de vivre et de s'intégrer en Estonie aujourd'hui quand on est Russe.
Cela peut paraitre virulent, mais ces assertions me seront confirmées par mon prof d'histoire des pays Baltiques qui nous a parlé aujourd'hui même d'un "lamento classique des habitants des Pays Baltes sur la perte de leur liberté". Et encore une fois, je conçois qu'un pays dont la population a eu à se définir contre la Russie pendant 50 ans ne perde pas cette habitude après. C'est juste que faire passer ça pour la vérité historique, ça me parait un peu gros.
Bref, pour revenir à des considérations plus légères, on a donc pris le bateau pour Stocholm lundi vers 16h30. Là, c'est quand on a trouvé un caddie dans le port et qu'on a décidé d'y mettre quelques affaires parce que ce qui est bien avec les caddies, c'est que ça roule, et que du coup on porte rien (eh, je fais pas Science Po pour rien, moi). Du coup, plus d'affaires que prévu, finalement:
Je ne pensais pas dire ça, mais j'ai apprécié la visite du palais, des appartements royaux et du trésor, principalement parce que la visité était guidée, et que ça permet de comprendre un peu mieux pourquoi et comment les Suédois sont attachés à leur régime politique. Il est d'ailleurs curieux de faire la comparaison entre la Suède et la France: dans la première, on a un Roi officiel mais sans pouvoir, dans la seconde, on a a un monarque refoulé, mais avec un fort pouvoir politique...
La capitale suédoise est parfois surnommée la Venise du Nord, car elle est construite sur plusieurs iles reliées entre elles par des ponts. Sans conteste, ça lui donne un sacré cachet.
Par contre, Stockholm, ce n'est pas que la vieille ville, et son business center est un modèle de construction à la va-comme-je-te-pousse, toutes grises et carrées, enfin bon demander à des immeubles commerciaux d'être des œuvres d'arts, c'est comme demander à Florent Pagny de chanter de la musique classique, ça serait risible (ah, on me souffle dans l'oreillette que c'est déjà fait, au temps pour moi).
D'ailleurs, puisque Stockholm est la ville des juristes, et a fortiori des avocats, eufré a eu le Barreau, et ça ç'en est une bonne nouvelle qu'elle est bonne.
A 18h, retour sur le bateau, et histoire de vous donner un aperçu de ce qu'on pouvait faire pendant la nuit, avec cette fois la compagnie d'étudiants internationaux suédois (soit tout le bateau, soit environ 2 000 personnes):
Avant que vous posiez la question, en bon voyeurs que vous êtes, j'ai bien sur préféré la danse Salsa au Speed dating. Et, on a gagné le quizz musical, bien que je ne pense pas que ce soit une fierté, vu que les chansons s'étalaient sur un spectre musical allant de là à là. Voilà, après une nuit encore plus courte que la précédente à cause d'un décalage horaire défavorable, retour à Tallinn, où nous prenons le premier bus pour Tartu, et là c'est la surprise, que dis-je, l'éblouissement:
Eh oui, en ce moment, il fait 5 degrés à Tartu, et il n'y a même plus de neige!
The end.
PS: vous vous serez surement demandé pourquoi le titre du message est bataille navale... non? bon tant pis.
Ahah, tout pile 2 ans après notre visite de Stockholm à Marie et à moi ! Mais nous on a eu le droit aux lanceuses de haches sur la place du business center !
RépondreSupprimerJ'en suis tout meurtri d'avoir loupé ça...
RépondreSupprimerEt sinon pourquoi ton article s'appelle bataille navale ? :D
RépondreSupprimerHaha... je ne sais pas vraiment pourquoi l'évènement avait été appelé "Sea battle" par l'ESN à vrai dire.
RépondreSupprimer(Bon, elles arrivent ces vidéos d'Eiffel ou bien? ;-))
oui elles arrivent en même temps qu'Internet promis^^ (cad que tu les auras sûrement déjà vu en fait mais bon...)
RépondreSupprimeret puis comme ça j'aurais le temps de finir ma huitième partie de Fire Emblem (oui je sais c'est déplorable :D)